J'ai commencé cet épisode avec beaucoup d'a priori, car je déteste Béatrice Dalle. Je la trouve extrèmement vulgaire. Pourtant, son histoire a réussi à me toucher, et c'est vraiment une belle performance compte tenu de mon avis sur elle.

Je garde le meilleur pour la fin, donc je parle maintenant des intrigues de Camille et d'Hervé. Ce sont clairement les moments les plus faibles de l'épisode. La relation avec Valentin puait depuis le début et sa finalité ne m'étonne pas du tout. Toute la saison, j'ai trouvé le rôle de l'agent double très tiré par les cheveux, et je ne pense pas que les choses vont s'améliorer dans le dernier épisode. Très dommage.

Je dois également avouer que j'ai encore versé ma petite larme avec la lettre d'Hicham. Dieu sait que j'exècre son personnage, mais il a le mérite depuis quelques temps de prendre des décisions plus humaines et moins caricaturales. Sa relation avec Arlette est assez mignonne d'ailleurs. J'ai eu un peu peur qu'on tombe dans le travers "Andréa m'a trahi donc je me venge", mais cela semble un peu plus complexe avec la dernière scène et tant mieux. Je suis à la fois pressée de voir le dernier épisode, mais triste de me dire qu'il va falloir encore un petit moment pour voir la suite.

Nick a tout dit sur Camille, le personnage qui vraiment le plus perdu de cette saison (c'est simple je pense que tous les autres ont gagné, sauf elle) et qui reste "bloquée dans son bureau à passer des coups de téléphone"... Même Hervé est plus intéressant même si son intrigue réserve peu de surprises, avec un Valentin en effet archi beau gosse mais totalement antipathique dans le fond. Dès le début ça sentait le gars super toxique - cela dit même si son intrigue est prévisible, le jeu d'acteur pitoyable de Valentin (enfin, pas l'acteur de Valentin, mais le perso de Valentin quand il fait l'acteur, enfin vous m'avez compris) me fait bien rire.

Hormis ça, vraiment un bon épisode avec encore une fois une problématique pour le monde artistique bien gérée : la nudité du corps de la femme et le typecasting, avec Béatrice Dalle (que personnellement j'aime beaucoup et qui ici m'a fait bien rire), comme avec Sofia, et un Hicham qui dévoile en effet une certaine part de sensibilité et d'humanité inattendue avec cette lettre qui le rachète un peu (j'ai cru vraiment qu'il allait se déclarer père de Flora).

La fin offre un développement vraiment inattendu qui va à contre-courant des clichés (après avoir été totalement dedans avec la "crise de rage d'Hicham qui défonce tout un bureau"). En effet, je ne m'attendais pas à ce qu'Hicham soit quasiment déjà réconcillié avec Andréa et Gabriel, ni à ce que ce dernier permette de révéler le plan de Mathias au grand jour. Comme Nick, j'aime bien sa relation avec Arlette.

Il y a quand même quelques facilités (Andréa et son "oups je me suis trompé de numéro j'ai tout balancé à Hicham"), mais certaines coïncidences sont assez bien trouvées (le coup du scan qui révèle la marque sushi de Gabriel).

La saison n'a eu vraiment aucun temps mort c'est assez jouissif, et c'est probablement celle au fil rouge concernant l'agence le plus palpitant jusque là.

J’ai un respect absolu pour Béatrice Dalle. Du coup, j’ai bien aimé son histoire, qui couplée à celle de Sofia, évoque le risque d’être cloisonné dans un registre pour une comédienne qui accepte du nu.

Tout le reste est très sympa et agréable à suivre.

Grosse réserve pour Camille, clairement superflue dans cette saison et qui reste bloquée dans sa pièce à passer des coups de téléphones. Hervé, qui a aussi un rôle plus anecdotique, s’en sort mieux grâce à sa romance avec Valentin (la scène où ils répètent est bien drôle).

La scène de la lettre est vraiment super, même si le discours face caméra d'Hicham est vraiment (et c'est le cas de le dire) in your face. Mais bon, si il faut passer par là.

Cela dit, je trouve que la scène d'Hicham avec Colette où elle lui explique l'historique de ASK est tout aussi émouvante. Ils ont vraiment réussi à une saison (alors que ça démarrait très mal cette saison-même) à adoucir vachement le personnage d'Hicham. Et rien que pour, ça, le discours politique (celui de Dalle également), c'est un bon épisode.